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jean Belvisi

  • Face à la mer / © Jean Belvisi

Face à la mer

Face à la mer,
Tu es à ma droite,
Plantée de pierre ;

Face à ce qui flamboie,
Je suis à ta gauche,
Poussant de bois ;

Trompeuses apparences,
Il n’y a ni bois, ni pierre,
Dans ce couple naturel,
Il n’y a ni rouge, ni vert,
En cette trace résiduelle ;

Juste
Une illusion de transparence,
Comme
Une permanence de l’absence.

JB

  • Le plongeur / © Jean Belvisi
    Le plongeur / © Jean Belvisi

Le plongeur

Comme que je descendais les pistes impassibles,
Et caillouteuses,
Cet après midi,
Je ne me sentis plus guidé par mes jambes,
Mais halé par des pensées impossibles,
Des endorphines hilares m’ayant pris pour cible. 
Que Rimbaud me pardonne.

Je … pensais à cette image du plongeur,
Et Chronos s’immisçait dans mes foulées. 
Je m’y disais qu’il était joueur ;
Qu’il avait comme détaché la petite aiguille du chronomètre,
Afin de la remplir et de m’en injecter quelque hormone de plaisir,
Endorphine encore, mais aussi noradrénaline, et dopamine.
Rien que de très naturel au demeurant.
Il n’est besoin de plus.

Je … pensais à cette image,
Le temps est mutin, taquin,
Ce temps T et cette ambivalence,
Arrêté mais démesuré,
Contrarié et hébété,
Dissipé mais ramassé.

Je … pensais,
Qu’il puisse ne pas tomber,
Le plongeur,
Qu’il puisse inverser le mouvement,
Le plongeur,
S’échapper vers le haut,
Dans une formidable liberté
Du bonheur,
A contrer la gravité,
Retrouver la légèreté,
Du bonheur.

Je …
Un visage,
Un regard,
Un sourire,
Peuvent éclater le plafond de bois,
De verre,
Permettre l’idée folle
Du plongeur ascensionnel,
Vers un ciel azur.

… ?
Il faudrait,
Dans les images,
Jouer du champ
Et du contrechamp,
Afin de voir,
Les yeux dans les yeux,
S’ouvrir,
La fenêtre,
Des possibles,

Et ne jamais tourner le dos.

JB

  • Le nageur / © Jean Belvisi

En eau trouble

Je suis allé nager,
Trouver l’au-delà,
Sentiment trouble,
Né de l’ondulation,
Du bas vers le haut,
Du haut vers le bas ;

Comme il est facile,
D’être dans la ligne,
Et
De ne pas voir les signes,
Cet instant suspendu,

L’on inspire, un peu ivre,

L’on s’offre,
Bras rejetés,
A la vie à laquelle on aspire,
A l’amour que l’on respire …

JB

  • La forêt trépassée / © Jean Belvisi

La forêt trépassée

La forêt trépassée,
Masquée par le temps,
Et le caillou tranchant ;
La forêt trépanée,
Marquée par le vent,
Et l’arbre penchant ;
Menacée par l’H,
Du hiatus,
Entre le moi,
Et le toit,
De la canopée.

JB

  • Place publique / © Jean Belvisi

Place publique, place impudique

Place publique,
Et place impudique,
L’amour des certitudes,
N’a de plus grand opposé
Que la certitude de l’amour.
Quand l’un rassure la croyance impie,
L’autre assure peines et plaisirs renouvelés.

Place pudique,
Et place mutique,
La vie, de l’avis du commun,
Est telle la vis sans fin,
Mais d’où l’être du petit homme, en équilibre,
Peut se dissiper, pour un temps, en fumée.

JB

  • Le sourire / © Jean Belvisi

Le sourire d’une femme aimée

Le sourire d’une femme aimée,
Pourrait être soleil pour l’éternité,
Le soupir d’une femme aimée,
Peut être annonce d’un rêve éveillé,
Tout comme souffle d’un vent mauvais ;
Que se trame-t-il,
De l’indicible mémoire,
Dans l’ombre et la silhouette,
De ces souvenirs masqués ?

JB

  • Coucher de sommeil / © Jean Belvisi

Coucher de sommeil

Coucher de sommeil dans la plaine des Maures ;

Bel hommage au vivant,
Le cheval, au pas,
sans mors aux dents,
n’y sera jamais équarri.

Il plonge, dans un délice sans nom,
Derrière le noir horizon d’une nature fantasmée…

JB

  • La table de désorientation / © Jean Belvisi

La table de désorientation

La table de désorientation,
Qui, paradoxalement,
Indique les 4 points cardinaux,
Est table du désordre et de l’entropie ;
L’enfant, d’alors 4 ans,
Y trône,
Petite fleur prête à s’envoler.

La table de désorientation,
Qui, paradoxalement,
Suggère les vertus cardinales,
Est table de la révolte d’une utopie ;
L’enfant, de maintenant 18 ans,
Y prône,
Les senteurs d’un vent nouveau …

JB

  • Pleine lune / © Jean Belvisi

Pleine lune

Aujourd’hui comme hier,
La lune est pleine,
De plaines et de mers,
De cratères,
Et
Le ciel est à la peine,
D’une peine amère,
Dun sale caractère.
Alors
Il ne reste plus qu’aux loups,
A y hurler,
à gueule déployée …

JB

  • Mer de brebis / © Jean Belvisi

Dans une montagne

Dans une montagne …
Et,
sur une mer claire de brebis,
une paire de chiens sombres,
au loin,
forment famille,
au petit homme multicolore,
gardien du ciel…

JB