PETIT TRAITÉ DE MOTS CUISINÉS
AU FEU D’UN CIEL EMBRASÉ
Du théâtre des opérations, sous la lumière rasante,
Se gondole la ligne de crête.
Les arbres rigolards jettent leurs feuilles dans l’arène,
Les mots, à la fête, s’y écrivent.
Cachés au regard, ils dérivent ;
Recouvrant le vallon, d’une peau …
Fantomatique,
Syllabique…
Il faut en suivre le fil.
Ce fil à la patte,
La peau qui appâte,
Est tel l’épi de blé,
Dur et endiablé,
Tendre et ourlé.
Ce fil à l’épate
Se veut câlin,
Se fait mutin,
Fait le malin.
Serre fil à l’étape,
Il en est dernier ;
On l’a remercié,
Sans s’en soucier.
Il traine la patte,
Il est cuit,
Il est névropathe,
Il l’a cru.
Se déroule alors, pensée fugace,
L’idée, sombre et folle, du rapace,
Qui, de son bec acéré, fracasse
Le crâne de l’attardé fantasque ;
Dispersant ses visions, éparses.
Dans la masse noire
D’un paysage ivoire,
Tout cela est invisible,
Au-delà du risible,
La ligne de crête peut continuer à se gondoler,
Dans le noir, Il est rarement question d’y voir.
JB