La nuit est en marche,
N’en déplaise au dormeur éveillé ;
La nuit est en ordre de marche,
N’en déplaise au veilleur endormi,
La lune pointe le bout de son nez,
Tel un Pinocchio menteur ;
Sérum de vérité,
Opium mérité.
La lune tire un drap de lumière,
Tel un fabliau moqueur ;
Syllabes éphémères,
Aubade printanière.
Pléiades à l’horizon,
Naïades en déraison,
Etoiles à foison,
Voiles en perdition.
Métaphores liquides,
Perdues.
Vague lueur d’un horizon englouti,
Qui,
D’un volcan rageur,
Bientôt,
En sera déglutie.
La nuit est en marche,
N’en déplaise aux faiseurs de rêves.
Et,
Qu’il en plaise aux amateurs de trêves,
La nuit est en ordre de marche.
JB