Comme que je descendais les pistes impassibles,
Et caillouteuses,
Cet après midi,
Je ne me sentis plus guidé par mes jambes,
Mais halé par des pensées impossibles,
Des endorphines hilares m’ayant pris pour cible.
Que Rimbaud me pardonne.
Je … pensais à cette image du plongeur,
Et Chronos s’immisçait dans mes foulées.
Je m’y disais qu’il était joueur ;
Qu’il avait comme détaché la petite aiguille du chronomètre,
Afin de la remplir et de m’en injecter quelque hormone de plaisir,
Endorphine encore, mais aussi noradrénaline, et dopamine.
Rien que de très naturel au demeurant.
Il n’est besoin de plus.
Je … pensais à cette image,
Le temps est mutin, taquin,
Ce temps T et cette ambivalence,
Arrêté mais démesuré,
Contrarié et hébété,
Dissipé mais ramassé.
Je … pensais,
Qu’il puisse ne pas tomber,
Le plongeur,
Qu’il puisse inverser le mouvement,
Le plongeur,
S’échapper vers le haut,
Dans une formidable liberté
Du bonheur,
A contrer la gravité,
Retrouver la légèreté,
Du bonheur.
Je …
Un visage,
Un regard,
Un sourire,
Peuvent éclater le plafond de bois,
De verre,
Permettre l’idée folle
Du plongeur ascensionnel,
Vers un ciel azur.
… ?
Il faudrait,
Dans les images,
Jouer du champ
Et du contrechamp,
Afin de voir,
Les yeux dans les yeux,
S’ouvrir,
La fenêtre,
Des possibles,
Et ne jamais tourner le dos.
JB