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La vache, le train, et l’homme

  • La vache / © Jean Belvisi

Sommeil absent.
Nuit câline ou nuit canine.
Nuit de chien ou nuit de Chine.
Sommeil effarant.
Les vaches regardent passer les trains.
Les hommes regardent passer les vaches.
Les étoiles regardent passer les mondes.

Que celle qui étreint ne soit pas vache,
et celui aveuglé, trop regardant.
Dormir d’un œil, danser sur un pied,
quel fragile équilibre sémantique ;
bon pied, bon œil,
quel rétablissement magnifique.

La vache n’en a cure,
sous les constellations,
elle rumine, elle aussi,
sans considération ;
mais le jour levé,
elle aura digéré,
Elle,
la vache.

Et du marchepied du train qui s’éloigne,
elle ne sera plus que souvenir de campagne,
la vache,
elle ne sera plus que souvenir de compagne,
qui d’un regard noctambule
nous aurait confondu
en un hagard funambule ;
dansant à cloche pied
sur le chemin du faire,
les yeux fermés.

Alors
Il ne reste plus
qu’à rêver,
avec entrain,
et s’élever,
enfin…

JB

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